Article initialement publié sur Emmarketcom. Retrouvez ici l'interview intégrale de Thomas Sourd, Responsable Partenariats de KAYO.
En quoi votre application KAYO simplifie et rend efficace les actions d'un exposant -avant-pendant-après ?
Dans un premier temps elle va pouvoir alléger la logistique des événements pour les exposants en permettant de passer au zéro papier. Outre l’aspect écologique, le gain de place permet de réduire son espace en réserve pour gagner en surface d’exposition. Pour les forces commerciales cela va permettre d’avoir à disposition l’ensemble des documents au format numérique en sélectionnant les documents les plus pertinents pour leur visiteur.
Au niveau de la préparation, vous allez pouvoir dupliquer et en quelque sorte automatiser vos événements et déployer en quelques minutes l’application dans le monde entier. Le gain de temps est colossal.
Pendant l’événement, c’est la possibilité de personnaliser chacune des interactions avec son visitorat en prenant les contacts et les besoins sans perdre d’informations. Celles-ci sont directement enregistrées dans l’application et disponible pour effectuer instantanément des actions de relance ou de nurturing en injectant les données dans son crm ou son logiciel de marketing automation comme Hubspot ou Salesforce par exemple.
- Quels sont les freins des exposants à prendre cette solution ?
Lorsque nous avons créé KAYO, nous étions dans la position difficile d’évangéliser auprès du marché l’intérêt de mesurer les performances événementielles. Nous rencontrions des interlocuteurs qui ne percevaient pas vraiment la valeur de mesurer le ROI événementiel. Ce qui comptait c’était que le stand soit livré à temps. Nous avons aussi fait face au désalignement entre le marketing et les forces commerciales. Tout cela est en passe d’être balayé : les entreprises ont bien compris l’intérêt du zéro papier, de la data et de l’intégration de celle-ci à leurs outils. Une prise de conscience accélérée par la crise sanitaire.
- Comment mesurent-ils leur ROI sans votre solution et après, quand ils l'ont ?
Les exposants effectuant un suivi des leads événementiels "en temps réel", pendant ou directement après l'événement, concerne seulement 6% d'entre eux selon une étude américaine. Globalement, les exposants calculaient les dépenses du stand et le confronter à ce que cela rapportait. Sauf que la communication étant coupée entre le marketing et les commerciaux, les mesures ne pouvaient être correctement effectuées.
C’est une des grandes forces que nos clients relèvent de KAYO : la vision holistique des événements et salons professionnels : ils considèrent désormais l’événementiel comme un media pleinement intégré à leur stack marketing. Ils ne raisonnent plus événement par événement mais bien dans une stratégie réfléchie de présence, bosstée par la data.
En 1983, Kenton E McElhattan de la National Mine Service Company, déclarait « The major reason we go to trade shows is because our competitors are there ». Cette approche simpliste est révolue. C’est l’ère de la recherche de la rentabilité à tout prix et de la mesure des résultats où l’ image est reléguée derrière la performance commerciale. On ne fait plus des événements parcequ’il faut en faire, mais bien parce que les données des événements précédents et de celle de votre marché vous l’imposent.
- Ta vision : en quoi les salons virtuels peuvent changer les salons physiques ?
Notre position est assez claire avant ou après la crise : l’événementiel n’a d’intérêt qu’en présentiel. Comme dans toute crise, des opportunités sont apparues avec le virtuel mais nous sommes profondément attachés à la rencontre, depuis le début nous parlons de media de l’humain. Passé la première impression sympathique d’un événement virtuel, que reste-t-il vraiment ? C’est un outil intéressant pour relayer des informations, ajouter une dimension créative mais au fond le principal n’est pas là.
Article original : Emmarketcom
Linkedin d'Emmanuele Faure, fondatrice d'Emmarketcom